Tempête.

Je suis partie me faire couper les tifs samedi 24 janvier.

Il faisait beau.

Je suis partie à pied, pas la peine de prendre la voiture pour aller au centre du village, le vent commence à souffler.

J'arrive près du salon de coiffure et j'ai soudain l'impression que quelqu'un m'a poussé dans le dos et j'ai fait un grand pas en avant.

Mais non zé pas bu, bande de mauvaises langues !!!! Pas si tôt quand même !

En discutant avec les coiffeuses et les clientes, nous en venons toutes à la même conclusion : le vent souffle drôlement fort.

Ma coiffeuse me demande si je veux le brush, je dis non c'est pas la peine, avec ce vent, je vais me décoiffer aussi vite.

Mon chauffeur vient me chercher, on décide d'aller acheter des bricoles, la lumière du magasin défaille de temps en temps, bizarre.

On va chercher les petits pour le weed end, on entend que le département est en alerte rouge, avec interdiction de se déplacer à cause de vents très violents.

Violents c'est le cas de le dire.

Panneau soutenu par des barres IPN.

Arbre déraciné par le vent.

Poteau de ligne électrique prêt à tomber.

On rentre chez nous résignés à rester enfermés à cause du vent.

14h30-15h00 coupure électrique.

Plus de jus.

Je commence à chercher les lampes torches à y mettre des piles, à dynamo (pourries ces dernières c'est cher et ça ne vaut rien). Tu tournes, tu tournes, moi je chante meunier tu dors, tu allumes c'est bon, tu éteins puis tu veux allumer et plus rien.

Les leds c'est bien ça, j'en ai collé partout.

Toilettes, très important, pour s'isoler en toute sérénité.

Salle de bain, pour voir si on n'est pas décoiffé. Ben quoi on a le droit non ? Même par un temps pourri.

Mon éclairage pour le placard extérieur à piles.

Wall-e nous aide à préparer le repas.

Les petits rigolent.

Des bougies y'en a plein.

Les grands s'occupent comme ils peuvent.

Je me dis que ça ne va pas durer, m'enfin j'espère que non.

Le courant revient quelques heures plus tard le temps d'écouter les infos à la télé et puis plus rien à nouveau, l'obscurité totale.

Mon petit poste du boulot, pour écouter les infos sur la radio locale.

Maintenant on sait qu'il y en aura pour longtemps, nous avons encore de l'eau, nous avons du gaz, de la nourriture, mais rien pour nous chauffer à part des couettes et fermer tous les volets.